Statistiques

Tendances régionales : Hauts-de-France - Juin 2024

Mise en ligne le 12 Juillet 2024

Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 26 juin et le 3 juillet, et donc pour moitié avant le premier tour des élections législatives, pour l’autre moitié avant le second tour), l’activité a légèrement progressé en juin dans les services marchands, et plus sensiblement dans l’industrie et le bâtiment, à la faveur notamment d’un rattrapage après un mois de mai au ralenti. La météo a pu quelque peu peser sur l’activité dans certains secteurs. D’après les anticipations des entreprises pour juillet, l’activité est attendue en hausse dans l’industrie, mais resterait ralentie dans les services et se tasserait dans le bâtiment. Surtout, notre indicateur d’incertitude fondé sur les commentaires des entreprises bondit fortement et atteint ses plus hauts niveaux depuis la crise énergétique de 2022. Les carnets de commandes restent jugés insuffisamment garnis dans presque tous les secteurs de l’industrie, à l’exception notable de l’aéronautique ; dans le bâtiment, ils continuent de se réduire dans le second œuvre tout en restant jugés nettement moins dégradés que dans le gros œuvre. 

Selon les industriels, les prix des matières premières repartent légèrement à la hausse, après un repli quasi ininterrompu depuis un an. La modération des prix de vente se poursuit. Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois-ci (respectivement 5 % et 2 %) se situe au-dessous de leurs niveaux des mois de juin d’avant-Covid. Parallèlement, la proportion de celles indiquant des baisses de prix (respectivement 5 % et 7 %)est supérieure à celle d’avant-Covid. Dans les services marchands, la proportion d’entreprises indiquant une hausse de leurs prix (10 %) se rapproche de la normalisation.

Les difficultés d’approvisionnement remontent légèrement dans l’industrie (13 % des entreprises) ; elles sont les plus élevées dans l’automobile et l’aéronautique (un tiers des entreprises) en lien avec les problèmes de transport maritime en mer Rouge et les difficultés sur certains composants (microprocesseurs). Les difficultés de recrutement poursuivent leur repli graduel, à un niveau encore élevé : 35 % des entreprises (tous secteurs confondus) les mentionnent en juin (après 36 % en mai).

Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que le PIB serait en légère hausse à + 0,1 % au deuxième trimestre 2024, après une hausse de + 0,2 % au premier trimestre 2024.

Points Clefs

En juin, l’activité économique de la région a évolué de façon très contrastée selon les secteurs.

Dans l’industrie, après le fort recul du mois dernier, la production a globalement progressé. Seul le secteur des matériels de transports, en particulier celui des équipementiers automobiles et des entreprises de matériels ferroviaires, a enregistré une baisse d’activité. Les entrées d’ordres ont légèrement augmenté, tirées principalement par le marché intérieur. Les carnets de commandes demeurent néanmoins toujours dégarnis. Les stocks de produits finis ont été re constitués et correspondent désormais au niveau standard de la période. A court terme, les industriels anticipent une croissance des volumes de production.

Dans les services marchands, l’activité a dans l’ensemble légèrement augmenté, tandis que la demande s’est stabilisée. Certains secteurs, comme l’intérim et le transport entreposage, ont vu néanmoins leurs volumes de prestations progresser. A l’opposé, les entreprises spécialisées dans le nettoyage des bâtiments ont enregistré une forte baisse d’activité. Pour les prochaines semaines, les chefs d’entreprise envisagent une diminution des prestations. La demande devrait néanmoins se maintenir.

Dans le secteur du BTP, les activités ont évolué de façon différentes. En forte hausse dans le bâtiment, aussi bien pour les entreprises de gros œuvre que de second œuvre, l’activité a été en net recul pour les entreprises de travaux publics. Les carnets de commandes sont toujours jugés en deçà de l’attendu dans le bâtiment et conformes aux objectifs dans les travaux publics. À court terme, les entrepreneurs en bâtiment prévoient une légère baisse des mises en chantier tandis que dans le secteur des travaux publics, les chefs d’entreprise anticipent une forte reprise d’activité.

 

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Mise à jour le 12 Juillet 2024