1. La structure financière des PME se renforce en 2019
La part des capitaux propres dans le total des ressources, de 37,8 % en 2007, atteint 44 % en 2019 pour l’ensemble des PME (cf. graphiques 1 et 2). Grâce à ce renforcement de structure, les PME sont donc plus solides qu’en 2008 pour faire face à une nouvelle crise. Ce sont les PME mono-unités légales qui connaissent la plus forte augmentation (+ 6,9 points, contre + 6,1 points pour l’ensemble des PME).
Les PME disposent d’une capacité d’endettement
Il en résulte logiquement un allègement du ratio « dettes/capitaux propres » (cf. graphique 3), soit une baisse du levier financier (cf. encadré 1). Cette évolution redonne une capacité d’endettement aux PME, bien utile pour faire face à la crise de la Covid-19. La crise actuelle va en effet conduire à une forte progression de la dette bancaire des PME, notamment par le recours aux prêts garantis par l’État (au 14 août 2020, près de 41 milliards d’encours de PGE pour les PME hors très petites entreprises – TPE –, soit 34,9 % des montants accordés).
2. Les performances se maintiennent, alors que l’activité ralentit
La croissance de l’activité ralentit
En 2019, le chiffre d’affaires des PME progresse ainsi de + 4,7 %, après une hausse continue depuis 2014 et un taux de croissance de + 5,2 % en 2018. L’impact de ce ralentissement est perceptible sur la valeur ajoutée (cf. graphique 4). Ceci s’explique en partie par la baisse de la croissance du chiffre d’affaires à l’exportation, de + 4,2 % en 2018 à 1,8 % en 2019 (seules 28 % des PME sont exportatrices) – cf. graphique 5.
Le ralentissement de l’activité a relativement peu d’effet sur le taux de croissance de la valeur ajoutée, qui reste relativement stable à + 4,5 %, contre + 4,7 % en 2018 (cf. tableau 1). Ceci peut traduire une volonté de maîtriser les coûts de production.
Pour l’ensemble des PME, le taux d’exportation s’inscrit à 9,3 % du chiffre d’affaires en 2019, contre 9,9 % en 2018. Dans l’ensemble, les PME ont répercuté le ralentissement global de l’activité, la croissance du PIB à prix constant étant passée de + 1,7 % en 2018 à + 1,3 % en 2019.
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