Résultats de l’enquête menée par la BCE auprès des prévisionnistes professionnels pour le troisième trimestre 2022

  • Les anticipations relatives à l’inflation mesurée par l’IPCH ont été révisées à la hausse sur l’ensemble des horizons
  • Les anticipations relatives à la croissance du PIB en volume ont été révisées à la baisse pour le très court terme, mais sont restées globalement stables par ailleurs
  • Les anticipations relatives au taux de chômage ont été révisées à la baisse pour tous les horizons

Mise en ligne le 22 Juillet 2022

Les participants à l’enquête menée par la Banque centrale européenne (BCE) auprès des prévisionnistes professionnels (EPP) pour le troisième trimestre 2022 ont révisé à la hausse leurs anticipations relatives à l’inflation sur l’ensemble des horizons. Pour 2022, 2023 et 2024, ces anticipations s’établissent à 7,3 %, 3,6 % et 2,1 %, respectivement, soit 1,3 point de pourcentage, 1,2 point de pourcentage et 0,2 point de pourcentage de plus que lors de la précédente campagne. Selon les participants, ces révisions à la hausse reflètent principalement le renchérissement de l’énergie et des produits alimentaires, mais aussi la répercussion plus forte que prévu des augmentations de coût des intrants. Les anticipations d’inflation à plus long terme (pour 2027) sont ressorties à 2,2 % en moyenne, revues à la hausse d’encore 0,1 point de pourcentage.

Les anticipations relatives à la croissance du PIB en volume ont été révisées à la baisse à compter du deuxième trimestre 2022, ainsi que pour 2023, mais sont restées inchangées pour 2024. Les anticipations relatives à la croissance à plus long terme ont été légèrement révisées à la hausse. Les participants ont noté que le résultat meilleur que prévu au premier trimestre 2022 contrebalançait en grande partie la dynamique plus faible attendue pour les autres trimestres. Ils indiquent que les principaux facteurs contribuant à cet affaiblissement des perspectives de croissance comprennent l’intensification des tensions sur les prix de l’énergie, le resserrement de la politique monétaire dans le monde et l’effet de l’inflation sur le pouvoir d’achat des ménages. Selon eux, bien que les goulets d’étranglement liés à la crise de la COVID-19 qui affectent les chaînes d’approvisionnement se soient légèrement résorbés, ils continuent de peser sur l’économie mondiale. En revanche, les mesures budgétaires prises contre la hausse des prix de l’énergie ont amorti dans une certaine mesure le choc sur les prix de l’énergie, et les effets de la réouverture de l’économie ont également joué favorablement.

En dépit des révisions à la baisse de la croissance attendue du PIB, les anticipations relatives au taux de chômage ont été de nouveau révisées à la baisse sur tous les horizons. Selon les participants, le taux de chômage devrait revenir de 6,7 % en 2022 à 6,4 % d’ici 2027. Les anticipations relatives au chômage à plus long terme se situent à leur plus bas niveau depuis le début de l’enquête EPP de la BCE, qui a débuté en 1999.

Télécharger l'intégralité de la publication

Mise à jour le 22 Février 2024