Enquête sur l’accès des entreprises au financement : durcissement des conditions de financement et détérioration attendue de l’environnement économique

  • Les entreprises de la zone euro ont constaté une poursuite de l’amélioration de l’activité, mais la hausse des coûts des matériaux, de l’énergie et de la main-d’œuvre a pesé sur leur rentabilité. Elles s’attendent toujours à une hausse de leur chiffre d’affaires au cours du prochain semestre, mais moins forte que prévu lors de la précédente campagne.
  • La pénurie de main-d’œuvre qualifiée et la hausse des coûts des intrants constituent les principales préoccupations des entreprises, quelle que soit leur taille.
  • L’écart de financement s’est creusé, en particulier pour les grandes entreprises, les besoins de financement s’étant accrus tandis que la disponibilité des financements externes a légèrement diminué. Le nombre d’entreprises faisant état d’une hausse des modalités et conditions tarifaires des prêts bancaires a été le plus élevé depuis le lancement de l’enquête, en 2009.
  • Malgré un durcissement des conditions de financement, les entreprises ne s’inquiétaient pas particulièrement de leur accès au financement et n’ont fait état d’aucun changement dans la volonté des banques de consentir des prêts. Toutefois, elles s’attendent à une détérioration du financement externe et anticipent que leurs fonds internes ne seront pas suffisants pour satisfaire leurs besoins de financement futurs.

Mise en ligne le 6 Décembre 2022

Dans la dernière campagne d’enquête semestrielle sur l’accès des entreprises au financement (SAFE) dans la zone euro pour la période d’avril à septembre 2022, les entreprises ont indiqué que l’amélioration de l’activité se poursuivait, les grandes entreprises faisant plus fréquemment état de hausses du chiffre d’affaires que les petites et moyennes entreprises (PME). Les coûts de production ont toutefois fortement augmenté et le pourcentage net d’entreprises déclarant une hausse du coût des matières premières et de l’énergie a atteint 93 %, tandis que 71 % des entreprises ont fait état d’une hausse des coûts de main-d’œuvre. Ces deux chiffres se situent à un nouveau point haut historique pour la deuxième campagne de suite. En raison de la hausse des coûts, la rentabilité s’est détériorée, les PME (– 19 %, en pourcentage net) ainsi que les grandes entreprises (– 9 %) déclarant une baisse de leurs bénéfices.

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Mise à jour le 6 Mars 2024