ABC de l’économie

La finance verte

Mise en ligne le 10 Juin 2024
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Le changement climatique et les adaptations qu’il implique sont un défi majeur pour l’économie. C’est pour faire face à ces enjeux que s’est développé le concept de finance verte. Celle-ci peut être définie comme l’ensemble des opérations financières soutenant le développement durable, notamment en favorisant la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. En particulier, les obligations vertes ou green bonds sont des titres de dette, émis par une entreprise privée ou une entité publique pour financer ses activités ou projets ayant un bénéfice environnemental. La finance verte inclut également les initiatives des autorités de régulation et de supervision du secteur financier qui contribuent à ces objectifs. Découvrez dans cette fiche en 3 pages et 3 infographies le rôle du secteur financier face aux enjeux de la transition énergétique et du changement climatique : définitions, acteurs, politiques, chiffres et dates clés.

Le changement climatique et les adaptations qu’il implique sont un défi majeur pour l’économie. La lutte contre le réchauffement climatique est l’affaire de chacun, mais aussi de politiques publiques appropriées en matière de transport, de logement, de fiscalité, d’énergie, etc.

Le secteur financier a également un rôle déterminant à jouer. En effet, banques, assurances, fonds d’investissement collectent les capitaux disponibles détenus par les agents économiques ayant une capacité de financement (généralement l’épargne des ménages) pour les mettre à disposition des agents ayant un besoin de financement (généralement les entreprises). Les acteurs financiers peuvent donc participer à une réallocation des flux financiers. Concrètement, une banque peut décider de davantage financer les investissements favorisant la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. Un fond d’investissement peut aussi développer une offre de produits financiers spécifiquement tournée vers les épargnants qui souhaitent que leur épargne finance en priorité des investissements avec impact positif sur l’environnement (milieux, écosystèmes). Par ailleurs, le changement climatique expose les acteurs financiers à des risques dont ils doivent se prémunir. Il y a d’abord les risques physiques, induits par la multiplication d’événements météorologiques extrêmes (inondations, ouragans, sécheresses, canicules, etc.) et les dommages qui en découlent et que les sociétés d’assurance doivent indemniser. Il y a ensuite les risques de transition : les mesures prises par les pouvoirs publics ou les acteurs privés pour assurer la transition vers une économie à faible émission de carbone pourraient en effet pénaliser certains secteurs économiques (par exemple dans l’industrie automobile) et les acteurs (notamment les banques) qui les financent.

C’est pour faire face à ces enjeux que s’est développé le concept de finance verte. Celle-­ci peut être définie comme l’ensemble des opérations financières soutenant le développement durable, notamment en favorisant la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. Elle inclut également les initiatives des autorités de régulation et de supervision du secteur financier qui contribuent à ces objectifs. Plus globalement, la finance verte entre dans le champ plus large de la finance durable, aux côtés de la finance solidaire et la finance responsable.

L’encadrement des pratiques des différents acteurs de la finance verte se met en place, pour éviter des communications trompeuses pouvant induire en erreur les épargnants et les investisseurs (on parle de risque d’écoblanchiment ou « green washing »).

Ainsi, en France, la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) a défini dès 2015 les informations que les investisseurs institutionnels sont tenus de publier sur la prise en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leur politique d’investissement. À l’échelle européenne, d’importants travaux ont été menés pour définir une taxonomie verte et imposer une obligation de transparence de l’information. Depuis le 1er janvier 2024, les sociétés doivent respecter le nouveau règlement CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) afin d’améliorer leurs déclarations de performance extra-financière.

Les banques centrales sont également concernées par le changement climatique. Elles le sont d’une part au titre de leur mandat de stabilité des prix (politique monétaire). En effet, des conditions climatiques extrêmes, mais aussi les mesures mises en place pour favoriser la transition, peuvent avoir un impact sur le niveau de l’inflation. Par ailleurs, le changement climatique étant désormais identifié comme une source de risques financiers, les banques centrales sont également concernées au titre de leur mandat de stabilité financière. Lorsqu’elles sont superviseurs, les banques centrales demandent aux acteurs financiers d’identifier et d’anticiper les risques liés au climat. Ces risques liés au climat s’appliquent également au bilan de chaque banque centrale, notamment au regard de son investissement propre et des achats d’actifs réalisés dans le cadre des opérations de politique monétaire non conventionnellequantitative easing »).

Quelques chiffres

Sources : ACPR, GIEC, Climate Bonds Initiative, ministère de l’Économie et des Finances.

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Mise à jour le 20 Août 2024