Ménages et sociétés non financières dans la zone euro : premier trimestre 2024

Données relatives aux financements, aux placements financiers et aux investissements non financiers des ménages

Données relatives à l’excédent brut d’exploitation, aux investissements non financiers et aux financements des SNF

Ménages

Le revenu disponible brut des ménages a augmenté de 5,8 % en rythme annuel au premier trimestre 2024, après 5,6 % au trimestre précédent. La croissance de la rémunération des salariés est restée globalement inchangée à 5,9 %, et celle de l’excédent brut d’exploitation et du revenu mixte des travailleurs indépendants a été plus faible (5,0 % après 5,3 %). Les dépenses de consommation des ménages ont augmenté à un rythme plus faible de 3,5 % (après 4,1 %).

Le taux d’épargne brute des ménages s’est établi à 14,1 % au premier trimestre 2024, contre 13,7 % au trimestre précédent.

La variation annuelle des investissements non financiers bruts des ménages (qui correspondent essentiellement au logement) s’est établie à – 2,6 % au premier trimestre 2024, après 1,2 % au trimestre précédent. Les prêts aux ménages, principale composante de leur financements, ont augmenté à un rythme inchangé de 0,7 %.

Les placements financiers des ménages ont augmenté à un rythme inchangé de 2,0 % au premier trimestre 2024. Parmi leurs composantes, les avoirs en numéraire et dépôts ont augmenté à un rythme plus soutenu (1,8 % après 0,8 %), tandis que les titres de créance ont augmenté à un rythme plus modéré (40,4 % après 56,6 %). Les investissements en actions et autres participations se sont contractés à un rythme inchangé (– 0,2 %). Les placements au titre de l’assurance-vie ont diminué à un rythme globalement inchangé (– 0,3 %), tandis que ceux au titre des régimes de retraite ont augmenté à un rythme globalement inchangé de 2,5 %.

La croissance du patrimoine net des ménages s’est établie à 2,3 % au premier trimestre 2024, après 2,0 % au trimestre précédent. Les actifs financiers nets ont augmenté en raison de plus-values venant s’ajouter aux investissements, tandis que les actifs non financiers ont diminué parce que les moins-values ont été supérieures aux investissements. Le patrimoine immobilier, principale composante des actifs non financiers, a baissé (– 0,9 %) plus lentement qu’au précédent trimestre (–1,4 %). Le ratio d’endettement rapporté au revenu des ménages a diminué pour s’inscrire à 85,9 % au premier trimestre 2024, contre 90,9 % au premier trimestre 2023.

Sociétés non-financières

La valeur ajoutée nette des SNF a augmenté à un rythme annuel plus faible de 1,7 % au premier trimestre 2024, après 5,4 % au trimestre précédent. L’excédent brut d’exploitation s’est contracté (− 3,0 % après 2,4 %), tandis que les revenus nets de la propriété (définis dans ce contexte comme les revenus de la propriété à recevoir moins les intérêts et les loyers à payer) ont augmenté (3,2 % après – 15,2 %). En conséquence, le revenu brut d’entreprise (globalement équivalent au cash-flow) a diminué (– 2,5 %, après 0,1 %).¹

Le taux de variation annuel des investissements non financiers bruts des SNF s’est établi à – 4,8 % (après 3,3 % au précédent trimestre) ² . Les placements financiers des SNF ont augmenté de 1,8 % en rythme annuel (après 1,6 %). Parmi leurs composantes, les placements en actions et autres participations ont augmenté à un rythme plus élevé (1,4 % après 0,8 %), tandis que les prêts accordés par les SNF ont augmenté au rythme inchangé de 4,0 %.

Les financements des SNF ont augmenté au rythme globalement inchangé de 0,7 % par rapport au trimestre précédent. Le financement par emprunt a également augmenté à un rythme globalement inchangé (0,9 %), tandis que les financements par titres de créance (2,0 % après 1,7 %), par actions et autres participations (0,3 % après 0,1 %) et par crédits commerciaux (1,2 % après 0,8 %) ont tous enregistré des taux de croissance plus élevés.

Le ratio d’endettement rapporté au PIB des SNF (mesure consolidée) a diminué, revenant à 67,5 % au premier trimestre 2024 après 70,9 % au trimestre correspondant de l’année précédente ; la mesure plus large, non consolidée, de l’endettement a diminué, à 127,4 % (après 132,5 %).

Pour toute demande d’information, veuillez utiliser le formulaire de demande d’informations statistiques.
 

Notes

• Cette publication statistique intègre des révisions des données depuis le premier trimestre 2020.
   
• Les révisions sont susceptibles d’être plus importantes dans cette publication et les suivantes, compte tenu de la révision de benchmark de statistiques macroéconomiques majeures prévue en 2024 dans les pays de l’UE. Pour plus d’informations, cf. : https://ec.europa.eu/eurostat/web/esa-2010/data-revision.
   
• Le taux de croissance annuel des opérations non financières et des encours d’actifs et de passifs (stocks) correspond à la variation en pourcentage entre la valeur pour un trimestre donné et cette valeur enregistrée quatre trimestres plus tôt. Les taux de croissance annuels utilisés pour les opérations financières correspondent à la valeur totale des flux au cours de l’année rapportée à l’encours un an auparavant.
   
• Les données de comptes financiers nationaux et de la zone euro pour les sociétés non financières et les ménages sont disponibles dans un tableau de bord interactif.
   
• Les liens hypertexte du corps du présent communiqué statistique sont dynamiques. Les données auxquelles ils renvoient sont donc susceptibles de varier avec les nouvelles publications de données découlant de révisions. Les chiffres indiqués dans les tableaux en annexe correspondent à une photographie des données au moment de la présente publication.
   
• La BCE publie à titre expérimental des comptes distributionnels de patrimoine, qui fournissent des ventilations supplémentaires pour le secteur des ménages. La publication des résultats pour le T1 2024 est prévue fin août 2024.
   

¹  Le revenu brut d’entreprise est la somme de l’excédent brut d’exploitation et des revenus de la propriété à recevoir moins les intérêts et les loyers à payer.
²  Les investissements non financiers bruts correspondent à la somme de la formation brute de capital fixe, des variations de stocks et de l’acquisition nette d’objets de valeur et d’actifs non produits (comme les brevets).