Dans la zone euro, la tendance est identique, avec une augmentation continue du montant des billets
en circulation
Depuis l’émission des premiers billets en euros en janvier 2002, la quantité de billets en circulation ne cesse d’augmenter à un rythme supérieur à celui du PIB, malgré un recul tendanciel de l’usage des espèces dans les transactions.
- Le volume des billets en circulation rapporté au PIB a ainsi doublé dans la zone euro ;
- Les émissions nettes de billets sont passées de 6 à 22 % en Allemagne ;
- Elles ont triplé en France, passant de 2 à 6 % depuis l’introduction de l’euro.
Cette croissance résulte d’un écart entre les flux d’entrées, et de prélèvements de billets aux guichets des banques centrales nationales, les prélèvements étant plus élevés que les entrée.
Toutefois, le montant des émissions nettes dans un pays ne correspond pas au montant des billets en circulation dans ce pays, compte tenu des migrations de billets à l’intérieur de la zone euro : les pays touristiques d’Europe du Sud bénéficient, par exemple, des versements de billets des Européens du Nord en vacances chez eux.
La demande de billets résulte de divers motifs :
- Thésaurisation, transaction et demande étrangère, les billets en euros étant aussi demandés dans les pays limitrophes de la zone (en valeur, ces billets hors zone représentent environ le tiers du montant des billets en circulation) ;
- Depuis près de 10 ans, le billet de 50 euros qui est utilisé pour les transactions comme pour la thésaurisation, domine la gamme des billets en euros ;
- La fin de l’émission des billets de 500 euros depuis fin avril 2019 entraîne son retrait progressif principalement au profit de la coupure de 200 euros ;
- Les billets de 100 euros et 200 euros sont toujours demandés, notamment en Allemagne et en Autriche ;
- Pour les billets de 5 euros,10 euros et 20 euros utilisés à des fins de transaction, la demande évolue peu.