ABC de l’économie

La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme

Mise en ligne le 14 Octobre 2021
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Le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme sont des activités illicites et représentent, en outre, des menaces pour la stabilité économique et financière. La lutte contre ces pratiques constitue donc une priorité en matière de supervision des organismes financiers. Une vidéo de 3 minutes et une fiche de 3 pages et 3 infographies pour découvrir l’essentiel sur ce sujet : définitions, acteurs (GAFI / TAFT au niveau international, Tracfin en France, par exemple), ainsi que dates et chiffes clés. Testez aussi vos connaissances avec ce quiz de 5 questions.

La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme

La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme

Le blanchiment des capitaux consiste en la dissimulation de la provenance d’argent acquis de manière illégale et en son insertion dans des activités légales. Ces fonds issus d’activités délictuelles (on parle aussi d’« argent sale ») viennent par exemple d’activités mafieuses, de trafics, de la fraude fiscale ou de la corruption. Ils sont réinvestis par exemple dans le commerce, la construction immobilière ou les établissements de jeux d’argent. Le blanchiment représente des sommes importantes et a recours à des montages financiers complexes.

Le financement du terrorisme, quant à lui, consiste à fournir ou réunir, des fonds, des biens ou des services susceptibles d’être utilisés dans le but de faciliter ou de perpétrer des actes de terrorisme. Ces fonds peuvent être d’origine licite ou illicite, et sont « noircis », c’est-à-dire utilisés à des fins criminelles. Il y a ici une dissimulation de la destination des fonds, qui peuvent être de faibles montants, et ne font pas forcément l’objet de montages complexes.

La lutte contre le blanchiment des capitaux et le finance-ment du terrorisme (LCB-FT) est une priorité en matière de supervision des organismes financiers. Elle a été renforcée après les attentats ayant eu lieu ces dernières années et les différentes affaires médiatiques ayant révélé l’ampleur de l’évasion fiscale.

Ces activités représentent en effet une menace pour la stabilité de l’économie puisque la corruption et la fraude fiscale constituent un obstacle au bon fonctionnement des États en détournant des ressources qui pourraient être utiles pour assurer le financement d’infrastructures publiques comme les routes, les écoles, etc. De plus, ces phénomènes peuvent avoir une répercussion sur la réputation de banques et de pays et ainsi impacter les investissements directs étrangers, par exemple. Ils représentent enfin une menace pour la stabilité financière puisqu’ils contribuent à l’apparition et au grossissement de bulles spéculatives, en particulier sur le marché des biens immobiliers. Aux États-Unis, selon le Fonds monétaire international (FMI), près de 30 % des biens immobiliers de grande valeur payés en liquide dans les grandes métropoles ont été acquis par des personnes soupçonnées d’être impliquées dans des opérations suspectes.

Grâce au travail du GAFI (Groupe d’action financière – voir Un peu d’histoire) ainsi que des organisations internationales telles que la Banque mondiale, le FMI ou l’Organisation des Nations Unies (ONU), presque tous les pays du monde considèrent à présent le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme comme des infractions pénales et ont pris des mesures afin de lutter contre ces pratiques.

Source : UNODC, ACPR, COLB.

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