Nouvelle progression de la dette nette des SNF françaises en 2024

  • En 2024, la dette nette des sociétés non financières a encore augmenté, en raison à la fois de la hausse de la dette brute et du recul des avoirs de trésorerie.
     
  • Si les entreprises françaises ont continué à recourir de façon importante au crédit à l’investissement, leurs encours de crédits de trésorerie se sont réduits.
     
  • Le ratio dette brute sur PIB a toutefois diminué en 2024 (le dénominateur ayant crû plus vite) celui de la dette nette sur PIB est resté stable.

Remarque : dans cette note, l’endettement net des SNF est égal à la différence entre, d’une part, les crédits bancaires obtenus des banques résidentes et les titres de dette émis par les entreprises (dette brute) et, d’autre part, les dépôts bancaires1 ainsi que les placements en OPC monétaires2 de ces mêmes entreprises (avoirs de trésorerie).

L’encours de la dette nette des sociétés non financières (SNF) a progressé en 2024 d’un montant équivalent à celui de l’année précédente (+54,4 Mds€, après +56,5 Mds€ en 2023 ; cf. tableau 1). La hausse s’est concentrée sur le deuxième trimestre de l’année (cf. graphique 1). L’augmentation de la dette nette des SNF s’explique à la fois par la poursuite de l’accroissement de la dette brute (+ 29,3 Mds€), et le recul des avoirs de trésorerie (-25,2 Mds€) :

  • L’augmentation de la dette brute est portée quasi exclusivement par celle des crédits bancaires (+27,4 Mds€ en 2024, après +25,3 Mds€ en 2023), les titres de créance ne progressant que de façon limitée (+1,9 Md€, après + 10,1 Mds€). Ce sont les crédits d’investissement qui ont continué à croitre de façon importante (+33,6 Mds€, après +40,6 Mds€) tandis que celui de la composante trésorerie a à nouveau diminué, dans une proportion moindre qu’en 2023 (-9,2 Mds€, après -21,0 Mds€).

 

  • Les entreprises ont davantage puisé dans leurs avoirs de trésorerie en 2024 que l’année précédente (-25,2 Mds€, après -21 Mds€ en 2023) en réduisant à nouveau leurs encours de dépôts à vue (-17,6 Mds€) et, dans une moindre mesure, en vendant des titres d’OPC monétaires (-6,9 Mds€). Elles ont également cessé leurs transferts de trésorerie vers les dépôts rémunérés (-0,7 Md€, après +78,7 Mds€).

L’encours de dette nette des SNF (différence entre les encours de dette brute et de trésorerie) a ainsi atteint 1 211,3 Mds€ à fin décembre 2024, en hausse de +4,5 % par rapport à fin 2023 (cf. Tableau 1). Les effets de valorisation sont faibles.

Mise à jour le 26 Février 2025