Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 28 août et le 4 septembre), l’activité a progressé en août dans l’industrie, plus fortement dans les services marchands, en partie en raison des Jeux olympiques de Paris, et est en léger repli dans le bâtiment avec plus de congés que les années précédentes. D’après les anticipations des entreprises pour septembre, l’activité est attendue en légère hausse dans l’industrie et les services, et évoluerait peu dans le bâtiment. Les carnets de commandes restent jugés dégradés dans presque tous les secteurs de l’industrie, à l’exception notable de l’aéronautique. Dans l’automobile, les chefs d’entreprise indiquent depuis deux mois un essoufflement de la demande de véhicules électriques au profit d’un retour aux gammes thermique et hybride. Notre indicateur d’incertitude fondé sur les commentaires des entreprises évolue peu dans l’industrie et les services, et remonte un peu dans le bâtiment.
La modération des prix de vente se poursuit. La proportion des entreprises ayant augmenté leurs prix le mois dernier se situe un peu au‑dessous de ses niveaux des mois d’août d’avant crise Covid dans l’industrie et le bâtiment, mais reste encore légèrement au‑dessus dans les services.
Les difficultés de recrutement remontent légèrement ce mois‑ci : 36 % des entreprises les mentionnent en août (après 33 % en juillet). Cette hausse est le fait des services marchands.
Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous prévoyons une progression significative du PIB au troisième trimestre 2024. Elle recouvrirait une croissance sous‑jacente d’environ 0,1 % à 0,2 %, à laquelle s’ajouterait l’impact transitoire des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris de l’ordre d’un quart de point. Cette prévision, inchangée par rapport au mois précédent, est entourée d’aléas à la hausse, par les possibles effets d’entraînement des JOP, comme à la baisse compte tenu de l’incertitude due à l’environnement politique.
Alors que la production industrielle nationale progresse légèrement, celle du Grand Est évolue de manière inverse et fléchit à nouveau. Les entrées d’ordres sont en retrait et les carnets de commandes manquent de consistance. L’emploi continue de se détériorer, notamment avec l’arrêt de contrats précaires. Le coût des intrants s’accroît et les prix de vente sont revus à la hausse. Les stocks s’établissent au-dessus de l’équilibre et l’ensemble des industriels évoquent un manque de liquidités. Les cadences devraient stagner en septembre.
L’activité progresse dans les services marchands du fait d’une demande plutôt dynamique. Les branches du transport-entreposage ainsi que du travail temporaire se distinguent par un net repli de leurs courants d’affaires. Les effectifs se réduisent légèrement et certains secteurs continuent à connaître des difficultés pour recruter. Les tarifs des prestations augmentent modérément. Les trésoreries s’établissent au niveau attendu. Les prévisions s’orientent favorablement avec un accroissement des volumes d’affaires et des moyens humains.
Dans le bâtiment, le nombre de mises en chantier recule en août. Si des recrutements sont réalisés dans le gros œuvre, au global les équipes ne s’étoffent que faiblement Les prix des devis se maintiennent, notamment pour le second œuvre. Dans les semaines à venir, le nombre de prestations devrait diminuer légèrement, essentiellement dans le second œuvre.
Télécharger l'intégralité de la publication
Lien complémentaire
Mise à jour le 16 Septembre 2024