Notre enquête auprès d’environ 8 500 entreprises ou établissements a été menée entre le 22 juillet et le 5 août. La période couverte étant celle des congés et des Jeux olympiques et paralympiques de Paris (dont les effets économiques ne sont que partiellement captés par l’enquête), les résultats et perspectives qui s’en dégagent doivent être interprétés ce mois-ci avec une précaution particulière. Selon les chefs d’entreprise interrogés, l’activité a progressé en juillet dans les services marchands et le bâtiment, et a peu évolué dans l’industrie. D’après les anticipations des entreprises pour août, l’activité est attendue en hausse dans les services et l’industrie, et en repli dans le bâtiment. Les carnets de commandes restent jugés dégradés dans presque tous les secteurs de l’industrie, à l’exception notable de l’aéronautique ; dans le gros oeuvre du bâtiment, ils demeurent très en retrait par rapport à la période pré-Covid en raison de la morosité du marché de la construction de logements neufs. Notre indicateur d’incertitude fondé sur les commentaires des entreprises se détend quelque peu tout en restant élevé, après le bond enregistré dans notre enquête précédente menée fin juin - début juillet, en liaison avec le contexte électoral.
La modération des prix de vente se poursuit dans un contexte de légère hausse des prix des matières premières selon les industriels. Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois-ci (respectivement 6 % et 3 %) se situe proche de ses niveaux des mois de juillet d’avant-Covid.
Parallèlement, la proportion de celles indiquant des baisses de prix (respectivement 4 % et 9 %) est supérieure à celle d’avant-Covid. Dans les services marchands, la proportion d’entreprises indiquant une hausse de leurs prix (8 %) est encore en voie de normalisation.
Les difficultés de recrutement poursuivent leur lent repli : 33 % des entreprises les mentionnent en juillet (après 35 % en juin).
Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous prévoyons une progression significative du PIB au troisième trimestre 2024 : elle recouvrirait une croissance sous-jacente d’environ 0,1 % à 0,2 %, à laquelle s’ajouterait l’impact transitoire des Jeux olympiques et paralympiques de Paris (JOP) de l’ordre d’un quart de point. Cette prévision est entourée de larges aléas à la hausse, via les possibles effets d’entraînement des JOP, comme à la baisse compte tenu de l’incertitude due à l’environnement politique.