Les difficultés d’approvisionnement reculent assez nettement dans l’industrie (33 % des entreprises industrielles les mentionnent en janvier, après 40 % en décembre) et plus légèrement dans le bâtiment (31 %, après 33 %). Malgré de moindres tensions sur le prix des matières premières, on observe ce mois-ci une hausse des prix des produits finis un peu plus marquée, dans le contexte des révisions usuelles de tarifs de début d’année (avec toutefois dans l’industrie, contrairement, aux services, une moindre proportion d’entreprises ayant relevé leurs prix comparativement au début de l’an dernier) ; les perspectives pour février indiquent à cet égard des progressions de prix plus limitées. Les difficultés de recrutement s’atténuent pour le quatrième mois consécutif, tout en restant encore élevées (51 % des entreprises l’indiquent en janvier).
Notre indicateur d’incertitude se tasse légèrement en janvier, notamment dans l’industrie, à des niveaux qui demeurent très élevés. La situation de trésorerie est stable, à des niveaux encore dégradés, notamment dans l’industrie. L’érosion continue des carnets de commande depuis un an dans l’industrie pèse sur les perspectives de moyen terme.
Concernant les conséquences de la situation énergétique, l’opinion remontée par les chefs d’entreprise évolue peu : si les entreprises sont un peu plus nombreuses à indiquer un impact en janvier (26 %, après 23 % en décembre), notamment dans l’industrie et les services, elles sont à l’inverse un peu moins nombreuses à prévoir un impact sur les trois prochains mois (31 %, contre 33 %). S’agissant de l’impact sur leurs marges dans les trois prochains mois, il concerne deux entreprises sur trois dans le bâtiment et l’industrie manufacturière, et près d’une entreprise sur deux dans les services marchands.
Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que la progression du PIB au premier trimestre 2023 serait légèrement positive par rapport au trimestre précédent.