Les difficultés d’approvisionnement reculent à nouveau dans l’industrie (40 % des entreprises industrielles les mentionnent en décembre, après 41 % en novembre et un pic à 64 % en avril) et surtout dans le bâtiment (33 %, après 36 % en novembre). On observe une légère modération de la hausse des prix des produits finis dans l’industrie, même si elle reste soutenue ; elle ne s’infléchit pas dans les services couverts par l’enquête et le bâtiment. Les difficultés de recrutement restent élevées: elles sont indiquées par 53 % des répondants, après 54 % en novembre.
Notre indicateur d’incertitude se détend légèrement en décembre, à des niveaux qui demeurent encore très élevés. La situation de trésorerie des entreprises se stabilise, à un niveau toutefois relativement bas dans l’industrie. Dans l’industrie, l’opinion sur les carnets de commandes continue de se replier tout en restant au-dessus de sa moyenne de long terme, alors que celle sur les stocks continue de monter significativement au-dessus de sa moyenne.
Concernant les conséquences de la situation énergétique, nous observons, au niveau de l’ensemble de la population des entreprises, une stabilité de la situation remontée par les chefs d’entreprise par rapport aux deux précédentes enquêtes. Un peu moins du quart des entreprises indiquent que leur activité du mois passé a été affectée, une proportion à peu près inchangée depuis octobre. Pour les trois prochains mois, près du tiers des entreprises s’attendent à un impact (faible ou fort) sur leur activité (40 % dans l’industrie).
S’agissant de l’impact sur leurs marges dans les trois prochains mois, il concerne un peu plus de la moitié des entreprises.
Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que le PIB serait en légère hausse en décembre et quasi stable en janvier. La progression du PIB pour le quatrième trimestre 2022 s’établirait ainsi autour de + 0,1 % par rapport au trimestre précédent.