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Panorama des prêts à l’habitat des ménages – Juillet 2024
Panorama mis à jour le 4 septembre 2024
Sauf mention contraire, toutes les statistiques présentées ci-après se basent sur une collecte mensuelle auprès de la totalité du système bancaire, couvrant les prêts ayant fait l’objet d’une signature irrévocable par le prêteur et l’emprunteur en cours de mois.
La production de crédits à l’habitat (hors renégociations) rebondit nettement en juillet
L’embellie observée au deuxième trimestre 2024 sur la production de crédits à l’habitat s’est confirmée en juillet avec un net rebond (cf. G1, G1bis). Celui-ci s’inscrit dans un contexte plus favorable pour les emprunteurs, avec la baisse du coût du crédit depuis février (voir p3) et celle des prix immobiliers nominaux (cf. G2bis). L’enquête auprès des banques sur la distribution du crédit confirme cette tendance, signalant un arrêt de la baisse de la demande de prêts à l’habitat par les ménages au 2ème trimestre et une hausse attendue au 3ème trimestre (cf. G1ter).
Parallèlement, la variation des encours de crédits à l’habitat reste légèrement négative, les remboursements des prêts passés excédant toujours les montants des nouveaux crédits (cf. G2).
La baisse des taux d’intérêt des crédits à l’habitat se poursuit
En juillet, le taux d’intérêt moyen, hors frais et assurances, des nouveaux crédits à l’habitat (hors renégociations) poursuit sa baisse (3,64 % après 3,70% en juin ; cf. G3). Depuis le plus haut atteint en janvier 2024, la baisse cumulée atteint 53 points de base.
La production de crédits à l’habitat progresse également à nouveau chez nos voisins européens
La reprise de la production de crédit à l’habitat observée en France est aussi visible chez nos voisins européens, tout en restant en deçà des niveaux observés avant 2023 (cf. G4ter).
*Dans ce graphique, la production de la France en 2023 (139Mds€) est plus élevé que celle des particuliers-France pour deux raisons : d’une part il s’agit ici du périmètre « ménages » (en plus des particuliers sont ajoutés les entrepreneurs individuels et les ISBLSM) et, d’autre part, il s’agit des crédits octroyés aux ménages résidents de la zone euro et non pas aux seuls ménages résidents dans chacun des pays.
La dette totale des ménages rapportée au PIB a légèrement diminué en 2024 en France, comme ailleurs en zone euro, et son niveau dans l’Hexagone continue de dépasser sensiblement celui de nos principaux voisins européens (cf. G5quarter). Toutefois, le taux de variation annuelle des encours de crédits à l’habitat aux ménages est devenu négatif en France alors qu’il se stabilise un peu au-dessus de zéro en zone euro, (cf. G4 quinquies).
Les taux d’intérêt des crédits nouveaux hors renégociations aux ménages1 baissent en juillet (cf. G5). Le taux moyen en France (3,65 %) se situe sous de la moyenne de la zone euro (3,72 %).
La production de nouveaux crédits à l’habitat à taux fixe continue à représenter la grande majorité des prêts accordés aux ménages, particulièrement en France où la part des crédits à taux variable reste sensiblement inférieure à la moyenne de la zone euro (5% contre 14 % en juillet 2024 ; cf. G5bis).
Au premier trimestre 2024, le pouvoir d’achat immobilier des ménages se redresse un peu
Le pouvoir d’achat immobilier des ménages est mesuré ci-dessous comme le nombre de m² pouvant être acquis par un ménage disposant d'un revenu moyen* et empruntant au maximum de sa capacité2 .
Au 1er trimestre 2024, le pouvoir d’achat immobilier des ménages s’est redressé. Le recul des prix immobiliers qui se poursuit (-1,6% au 1er trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, après -1,8% au 4ème trimestre) et la baisse des taux d’intérêt amorcée depuis février redonnent progressivement du pouvoir d’achat immobilier aux ménages.
* le revenu moyen est estimé en divisant le revenu disponible brut (B6) des ménages aux prix courants par le nombre de ménages ; au 1er trimestre 2024 il s’élève à 5 237€ par ménage.
Les primo-accédants et les ménages moins aisés (gagnant moins de 3 SMIC) demeurent les principaux bénéficiaires des nouveaux crédits à l’habitat
En juillet, la part de primo-accédants pour l’achat d’une résidence principale représente la moitié de la production de crédits à l’habitat (cf. G7) et la part des ménages les moins aisés (dont les revenus nets représentent moins de 3 fois le SMIC) plus de la moitié des emprunteurs (cf. G10).
La part des prêts relais dans la production de crédit (hors renégociations), après avoir progressé régulièrement entre 2018 et 2022, évolue depuis entre 6 et 8 % (cf. G8).
1 Ménages = Particuliers + entrepreneurs individuels + institutions sans but lucratif au service des ménages. Le taux d’intérêt aux ménages s’établit à 3,65 % en juillet 2024 en France et à 3,64 % pour les seuls particuliers.
2 Le calcul du pouvoir d’achat immobilier est réalisé sur la base d’une mensualité de remboursement égale à 33 % du revenu de l’emprunteur, sans apport personnel, pour un crédit d’une maturité égale à la moyenne de la période sous revue (en mars 2024, la durée moyenne est de 23 ans).
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Mise à jour le 6 Septembre 2024