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Panorama des prêts à l’habitat des ménages – Février 2025
Sauf mention contraire, toutes les statistiques présentées ci-après se basent sur une collecte mensuelle auprès de la totalité du système bancaire, couvrant les prêts ayant fait l’objet d’une signature irrévocable par le prêteur et l’emprunteur en cours de mois.
Panorama mis à jour le 15 avril 2025
La production de crédits à l’habitat (hors renégociations) évolue autour de 10 Mds€ par mois depuis le point bas atteint début 2024.
Depuis le point bas atteint début 2024, la production de crédits à l’habitat a rebondi et évolue autour de 10 milliards d’euros chaque mois (cf. G1, G1bis). Ce rebond traduit un contexte plus favorable pour les emprunteurs, avec la baisse du coût du crédit depuis février 2024 (voir p. 3) et la diminution des prix immobiliers nominaux depuis 2 ans même si ceux-ci tendent à se stabiliser début 2025 (cf. G2bis). L’enquête auprès des banques sur la distribution du crédit confirme une hausse de la demande de prêts à l’habitat de la part des ménages depuis le 3ème trimestre 2024 (cf. G1ter) parallèlement à un assouplissement par les établissements de crédit des critères d’octroi des crédits immobiliers (cf. G1quater).
En dépit de cette reprise de la production et même si le taux de croissance annuel se redresse progressivement, la variation des encours de crédits à l’habitat reste légèrement négative, les remboursements des prêts passés excédant toujours les montants des nouveaux crédits (cf. G2).
G1 – Crédits nouveaux à l’habitat à destination G1bis – Production mensuelle CVS de crédits à l’habitat
des particuliers, cvs, en Mds€ (hors renégociations) aux particuliers, en Mds€

G1ter – Facteurs explicatifs de l’évolution de la demande de crédits à l’habitat, solde d’opinions des banques interrogées en %

G1quater – Facteurs explicatifs de l’évolution des critères d’octroi des crédits à l’habitat, solde d’opinions des banques interrogées en %

G2 – Taux de croissance annuel des encours de crédit à l’habitat aux particuliers, en %

G2bis – Prix des logements anciens en France métropolitaine

Le taux moyen des nouveaux crédits à l’habitat se stabilise depuis janvier
Depuis le début de l’année, le rythme des baisses du taux moyen, hors frais et assurances, des nouveaux crédits à l’habitat (hors renégociations) tend à ralentir (3,27 % en février, après 3,32 % en janvier ; cf. G3). Depuis le plus haut atteint en janvier 2024, la baisse cumulée des taux des nouveaux crédits à l’habitat atteint 90 points de base.
G3 – Taux d’intérêt des nouveaux prêts à l’habitat aux particuliers, en %

T1 – Taux des crédits nouveaux (taux effectif au sens étroit, moyenne mensuelle)

Au regard du PIB, la production de crédits à l’habitat est légèrement plus élevée en France que chez nos voisins européens
La production de crédits à l’habitat affiche des évolutions assez parallèles au sein de la zone euro, avec une reprise observée partout à partir de 2024. Exprimé en % du PIB, la production est très légèrement plus élevée en France que chez nos voisins européens (4,3% du PIB, contre 4,0% pour la moyenne zone euro ; cf. G4bis).
G4 – Production de crédits à l’habitat aux ménages G4bis – Production de crédits à l’habitat aux ménages
(hors renégociations), cumul 12 mois en Mds€* (hors renégociations), cumul 12 mois rapportée au PIB

*Dans ce graphique, la production de la France en 2024 (119Mds€) est plus élevé que celle des particuliers-France (110 Mds€) pour deux raisons : d’une part il s’agit ici du périmètre « ménages » (en plus des particuliers sont ajoutés les entrepreneurs individuels et les ISBLSM) et, d’autre part, il s’agit des crédits octroyés aux ménages résidents de la zone euro et non pas aux seuls ménages résidents dans chacun des pays.
G4ter – Production mensuelle (hors renégociations) de crédits à l’habitat aux ménages, non-cvs, en Mds€

Le ratio d’encours de crédits à l’habitat des ménages rapporté au PIB diminue depuis mi-2022 en France. Cette baisse est un peu plus marquée dans l’Hexagone que pour la moyenne zone euro (respectivement -5,0 points de pourcentage contre -4,0 en zone euro) mais son niveau continue de dépasser sensiblement celui de nos principaux voisins européens (cf. G5quarter).
G4quater – Encours de crédits à l’habitat aux ménages, en % du PIB

G4quinquies – Taux de croissance annuel des encours de crédits à l’habitat aux ménages, en %

Les taux d’intérêt des crédits nouveaux aux ménages hors renégociations ont nettement diminué en 2024 partout en zone euro (cf. G5). Depuis le début de l’année, les évolutions sont variables selon les pays : poursuite de la baisse en France et en Espagne, hausse en Allemagne et en Italie.
G5 – Taux d’intérêt (hors frais et assurance) des crédits nouveaux à l’habitat (hors renégociations) des ménages de la zone euro, en %

La production de nouveaux crédits à l’habitat à taux fixe continue à représenter la très grande majorité des prêts accordés aux ménages, particulièrement en France où la part des crédits à taux variable reste sensiblement inférieure à la moyenne de la zone euro (3 % contre 14 % en février 2025 ; cf. G5bis).
G5bis – Part des crédits à taux variable dans la production de crédits à l’habitat, en %

Au 4ème trimestre 2024, l’amélioration du pouvoir d’achat immobilier des ménages s’est poursuivie.
Le pouvoir d’achat immobilier des ménages est mesuré ci-dessous comme le nombre de m² pouvant être acquis par un ménage disposant d'un revenu moyen* et empruntant au maximum de sa capacité .
Au 4ème trimestre 2024, le pouvoir d’achat immobilier des ménages a de nouveau progressé. Le recul des prix immobiliers, l’augmentation des revenus et le repli des taux d’intérêt amorcé depuis février 2024 expliquent cette amélioration progressive du pouvoir d’achat immobilier aux ménages.

* A l’occasion de l’actualisation de ce Panorama des prêts à l’habitat, le revenu utilisé dans le calcul du pouvoir d’achat immobilier évolue. Est repris dorénavant le RDB par unité de consommation (UC), qui bénéficie d’une actualisation régulière par l’INSEE, auquel on retranche les Services d’Intermédiation Financière Indirectement Mesurés (SIFIM) fournis par les banques aux ménages qui sont inclus dans leur RDB sans être pour autant consommables. Au 4ème trimestre 2024 le RDB par UC s’élevait à 3 220 €.
L’accès au crédit est toujours favorable aux primo-accédants
La part des primo-accédants dans la production de crédits à l’habitat pour l’acquisition d’une résidence principale s’est maintenue au-dessus de 50% en février 2025 (cf. G7).
La part des prêts relais dans la production de crédit (hors renégociations), après avoir progressé régulièrement entre 2018 et 2022 puis s’être stabilisée en 2023, tend à reculer depuis (cf. G8).
Plus d’un ménage sur deux ayant obtenu un crédit immobilier en janvier 2025 avait des revenus inférieurs ou égaux à trois fois le SMIC (cf. G10). L’encours des prêts à taux 0%, dont le bénéfice est notamment soumis à des conditions de ressources, a continué de progresser (l’encours de ces prêts représente 3,5 % de celui des crédits à l’habitat fin 2024 ; cf. G9).
G7 – Part des primo-accédants dans la production de G8 - Part des prêts relais dans la production de crédits à crédits à l’habitat pour l’acquisition d’une l’habitat (hors renégociation), en %
résidence principale, en %

G9 – Encours de prêts immobiliers à taux 0%, en Mds€ G10 – Répartition des emprunteurs par tranche de revenus, en % du nombre d’emprunteurs

Source : Banque de France ; dernier point affiché : janvier 2025 (graphique 10)
1 Le calcul du pouvoir d’achat immobilier est réalisé sur la base d’une mensualité de remboursement égale à 33 % du revenu de l’emprunteur, sans apport personnel, pour un crédit d’une maturité égale à la moyenne de la période sous revue (en décembre 2024, la durée moyenne est de 278 mois).
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Mise à jour le 24 Avril 2025