Cet article analyse la situation économique et financière des grands groupes non financiers français, telle qu’elle apparaît à travers leurs bilans de 2021, en mobilisant la base des comptes consolidés du Fichier bancaire des entreprises (FIBEN) de la Banque de France. Le périmètre d’étude couvre un total de 214 grands groupes.
L’activité et les résultats se redressent, après une année 2020 profondément impactée par la crise sanitaire
La hausse de l’activité des grands groupes alimente la progression de leur valeur ajoutée
En 2021, la valeur ajoutée (VA) des grands groupes augmente en moyenne de 15,4 % sur un an, alors que le PIB en France n’augmente que de 8,2 % à prix courants (6,8 % à prix constants). L’activité des grands groupes français a donc progressé à un rythme beaucoup plus marqué que l’ensemble de l’économie française, et même plus rapidement que l’économie mondiale. En 2020, le recul d’activité des grands groupes était quasi identique à celui de l’économie française. L’observation du chiffre d’affaires fait apparaître une hausse de l’activité équivalente, en moyenne de 15,1 % sur l’année 2021. Pour plus de la moitié des grands groupes, l’activité progresse de plus de 12,1 %.
La hausse de l’activité est supérieure à 10 % dans la majorité des secteurs. Elle atteint même + 19,1 % pour les grands groupes industriels français, un chiffre tiré par l’industrie de l’énergie. La croissance du chiffre d’affaires est plus faible dans le commerce (+ 7,8 %), tandis que pour l’hébergement-restauration, secteur plus particulièrement touché par les mesures de restriction sanitaire, l’activité recule de 4,3 %.
La part du chiffre d’affaires des grands groupes réalisé à l’étranger reste stable et à des niveaux historiquement élevés, à 63,4 % du chiffre d’affaires moyen total. En 2021, la reprise économique généralisée à tous les marchés a ainsi profité à l’ensemble des implantations géographiques des grands groupes.
La hausse de l’activité s’accompagne d’un redressement de l’EBITDA et du résultat net récurrent
En 2021, tous les soldes intermédiaires de gestion s’améliorent, qu’il s’agisse de la valeur ajoutée, de l’EBITDA, de l’EBIT ou du résultat net récurrent. La hausse du chiffre d’affaires se répercute donc à tous les niveaux du compte de résultat : exploitation, financier et résultat net. Le graphique 3b permet d’identifier les principales composantes, rapportées au niveau du chiffre d’affaires, qui ont eu un effet sur les résultats nets.
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