La situation financière des entreprises, forces et faiblesses à la veille de la crise sanitaire
Bulletin n°233, article 3. Les entreprises non financières ont abordé la crise sanitaire fortes de plusieurs atouts : trois années d’activité dynamique, des taux de marge en hausse, des taux d’intérêt toujours bas et une trésorerie renforcée. Le taux d’endettement était en recul pour les PME et en augmentation pour les entreprises de taille intermédiaire et les grandes entreprises. Ayant toutefois moins accès aux financements de marché, les PME ont eu particulièrement besoin des prêts garantis par l’État en 2020 : elles représentaient ainsi 75 % des montants accordés à fin novembre. La perspective d’une augmentation de la dette des entreprises en 2020 – certes compensée en large partie par l'augmentation de leur trésorerie – souligne néanmoins certaines fragilités : elles sont moins rentables qu’à la veille de la crise de 2008, leurs besoins en fonds de roulement ont progressé en 2019 et leur capacité à rembourser leurs engagements financiers ne s’améliore que lentement. De surcroît, ces évolutions moyennes cachent des situations financières individuelles plus dégradées.