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Ensemble, dialoguons - Dette et finances publiques : posez-nous vos questions

Ensemble, dialoguons – Dette et finances publiques – Replay du 26 mars 2025

C’est quoi la dette publique ? Comment la mesure-t-on ?

La dette publique désigne l’ensemble des emprunts contractés par les administrations publiques que sont l’État, les collectivités territoriales ou les administrations de Sécurité sociale.
 
On mesure la dette publique par rapport au produit intérieur brut (PIB), qui est la richesse créée par un pays en une année, autrement dit, la « taille » de l’économie.
 

La dette publique

La dette publique

Qu’est-ce que la dette publique ?

Qu’est-ce que la dette publique ?

Pourquoi y a-t-il de la dette?

Les administrations publiques assurent de très nombreuses missions (justice, sécurité, éducation, santé, infrastructures, retraites, allocations familiales…), qui entraînent autant de dépenses.
 
Pour faire face à ces charges, l’État a besoin de recettes, qui sont constituées par des prélèvements obligatoires (impôts ou cotisations sociales).
 
Lorsque les dépenses sont supérieures aux recettes, on parle de « déficit public » : les administrations doivent recourir à un emprunt pour continuer à exercer leurs missions. Année après année, les déficits accumulés (des flux) constituent la dette publique (un stock).
 
Depuis cinquante ans, en France, les dépenses sont supérieures aux recettes, le budget est donc déficitaire, et la dette augmente.

Y a-t-il de la « bonne » et de la « mauvaise » dette ?

La gestion de la dette d’un pays n’est pas la même que celle d’un ménage ou d’une entreprise : en effet, l’État a une durée de vie infinie, et peut augmenter ses revenus (en augmentant les impôts). En outre, ses dépenses et ses recettes ont un impact direct sur l’économie : la dette permet ainsi de soutenir l’économie en période de faiblesse de l’activité, ou de réaliser des investissements d’avenir (éducation, transition écologique…).

Ainsi, les dépenses exceptionnelles de la période Covid (chômage partiel, bouclier tarifaire…) ont permis à notre économie de ne pas connaître une trop grande dégradation, et de sauvegarder de très nombreux emplois. De même, investir aujourd’hui dans les énergies renouvelables ou un nouvel hôpital, en faisant peser la charge de remboursement sur l’ensemble de durée de vie de l’équipement, est souhaitable.
 
En revanche, la dette devient problématique lorsqu’elle n’est pas contrôlée, notamment lorsqu’elle permet de couvrir des dépenses de fonctionnement « courantes ». 

Pourquoi la dette a-t-elle fortement augmenté ces dernières années ?

Tout d’abord, il y a eu ces dernières années de plus fortes dépenses (crise Covid, guerre en Ukraine qui a renchéri les prix de l’énergie, annonces d’augmentation du budget de la Défense…) alors même que les recettes n’ont pas autant augmenté. Avec un déficit plus élevé, la dette est devenue plus importante.
 
En outre, le coût de la dette publique a lui aussi augmenté. Elle dépend des taux d’intérêt demandés par les créanciers, qui sont déterminés par deux facteurs principaux :
 

  • Les anticipations de taux d’intérêt futurs, eux-mêmes très fortement influencés par les taux directeurs mis en place par la banque centrale
     
  • La « prime de risque », qui reflète la compensation exigée par les prêteurs face au risque de non-remboursement, autrement dit, la confiance dans la capacité de remboursement par l’État.

 
Pour la France, afin de lutter contre l’inflation, les taux directeurs sont fortement remontés à partir de 2022, ce qui a joué sur la première composante ; avant cette remontée, les taux d’intérêt étaient même négatifs : l’État remboursait un montant moindre que celui qu’on lui avait prêté.

La dégradation des finances publiques, les incertitudes liées à la situation politique nationale (majorité relative, dissolution), mais aussi les tensions géopolitiques ont conduit parallèlement à une augmentation de deuxième composante de la prime de risque.
 
Aujourd’hui, la charge de la dette – le remboursement des intérêts – représentent environ 9,5 % du budget de l’État, soit 55 milliards d’euros. 

Quel sont les risques associés à une dette trop élevée ?

Lorsque la dette devient trop importante, la confiance des créanciers diminue : ils demandent alors des taux d’intérêts plus élevés pour accepter de prêter à l’État. Or, cela augmente encore le coût de la dette, qui devient de plus en plus importante. On parle alors d’effet « boule de neige ».
 
Dans le pire des cas, la situation des finances publiques devient incontrôlable, et l’État n’arrive plus à se financer. Il doit alors « faire défaut », c’est-à-dire arrêter de rembourser la dette déjà contractée.
 
Dans ce cas de figure, puisque l’État ne trouve plus de créancier prêt à lui prêter de l’argent, il devient nécessaire de réduire fortement les dépenses publiques, autrement dit certaines missions des administrations publiques (prestations sociales, éducation, police, armées…).
 
Pour éviter cette situation, en Europe, des critères ont été mis en place au moment du Traité de Maastricht concernant les finances publiques : il est ainsi interdit aux États d’avoir un déficit public annuel supérieur à 3 % du PIB, et une dette publique qui dépasse les 60 % du PIB

Podcast : C'est quoi la dette publique ?

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Mise à jour le 15 Avril 2025