Actualité

Projections macroéconomiques – Juin 2024

Mise en ligne le 11 Juin 2024

Mosaïques d'hexagones avec avec en fond des symboles de réseau et d'analyse

Afin d’apporter une contribution aux débats économiques nationaux et européens, la Banque de France diffuse périodiquement des projections macroéconomiques relatives à la France, effectuées dans le cadre de l’Eurosystème, et portant sur l’année en cours et les deux suivantes. Certaines sont suivies d’une analyse plus détaillée, avec des coups de projecteur sur certaines thématiques.

  • Nos nouvelles projections macroéconomiques ont été finalisées le 22 mai 2024. Notre scénario central demeure celui d’une sortie progressive de l’inflation sans récession, permettant une reprise de la croissance plus nette en 2025 puis 2026.
     
  • Les aléas autour de ce scénario central demeurent élevés, et sont dans l’ensemble équilibrés sur la croissance et l’inflation, la convention étant comme habituellement celle d’une politique économique inchangée.
     
  • Après avoir atteint encore 5,7 % en moyenne annuelle en 2023, l’inflation totale reculerait sensiblement pour retomber en moyenne annuelle à 2,5 % en 2024, puis à 1,7 % en 2025 et 2026, en raison du reflux des prix de l’alimentation, de l’énergie et des biens manufacturés. L’inflation dans les services baisserait plus lentement.
     
  • L’activité progresserait modérément en 2024 à 0,8 % ; la consommation des ménages bénéficierait cependant du rebond du pouvoir d’achat lié à la baisse de l’inflation. En 2025 et 2026, la croissance se renforcerait de ce fait, pour atteindre 1,2 % et 1,6 %, soutenue en outre par la reprise de l’investissement privé à mesure que les taux d’intérêt se détendraient.
     
  • Cette prévision est associée à l’hypothèse d’une réduction sensible du déficit budgétaire, ramené vers 4 % du PIB en 2026. En tout état de cause, la période à venir de reprise progressive et d’assouplissement monétaire n’est pas défavorable au redressement budgétaire nécessaire pour maîtriser la dette publique.
     
  • Nous continuons d’anticiper que l’emploi s’ajusterait avec retard au ralentissement de l’activité, compte tenu d’un rattrapage seulement partiel des pertes de productivité observées depuis la période pré-Covid. Ainsi, le taux de chômage, moindre qu’initialement prévu en 2024, augmenterait transitoirement en 2025, avant de repartir à la baisse dans le sillage de la reprise de l’activité ; il s’établirait à 7,6 % en fin d’année 2026.

Mise à jour le 11 Juin 2024