Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 28 juin et le 5 juillet), l’activité a légèrement progressé en juin dans l’industrie, et plus nettement dans les services et le bâtiment, avec dans ces deux secteurs une évolution meilleure que prévu le mois dernier. Les anticipations pour le mois en cours semblent, comme souvent ex ante, plus contrastées : les chefs d’entreprise anticipent une stabilité dans l’industrie, une progression dans les services et un recul dans le bâtiment.
Les difficultés d’approvisionnement se stabilisent à des niveaux relativement bas dans le bâtiment (16 % des entreprises les mentionnent en juin, après 15 % en mai) et dans l’industrie (23 %, comme en mai). Pour le troisième mois consécutif, les industriels jugent que les prix sont en nette baisse pour les matières premières et qu’ils se stabilisent pour les produits finis. Les opinions sur les évolutions des prix des services et du bâtiment reviennent à leurs niveaux pré-Covid. Dans l’industrie, le processus de désinflation se confirme : seuls 8 % des chefs d’entreprise indiquent avoir augmenté leurs prix de vente en juin – ce qui représente un plus bas depuis début 2021 – et 6 % d’entre eux les ont baissés – un plus haut depuis près de trois ans. La proportion d’entreprises ayant baissé leurs prix est également en hausse dans le bâtiment. Les difficultés de recrutement évoluent peu et concernent la moitié des entreprises (50 %).
Notre indicateur d’incertitude remonte sensiblement dans les services et le bâtiment. Dans l’industrie et le gros œuvre du bâtiment, les carnets de commande se stabilisent à des niveaux inférieurs à leur moyenne de long terme. La situation de trésorerie reste jugée dégradée dans l’industrie et dans les services.
Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que la progression du PIB au deuxième trimestre 2023 serait de + 0,1 % par rapport au trimestre précédent.