Si la détente sur les difficultés d’approvisionnement se poursuit de façon assez nette dans le bâtiment (24% des entreprises industrielles les mentionnent en février, après 31% en janvier), ces difficultés se stabilisent dans l’industrie, où 33% des chefs d’entreprise les mentionnent après la forte baisse observée en janvier. Le jugement sur le rythme de hausse des prix des matières premières baisse significativement en février et retrouve un niveau désormais proche de celui observé avant la crise Covid. Les chefs d’entreprise indiquent également – dans de moindres proportions – un ralentissement des prix des produits finis, sauf dans l’agro-alimentaire où la dynamique de prix reste élevée. Après quatre mois de baisse, les difficultés de recrutement se stabilisent et concernent environ la moitié des entreprises (52%, après 51% en janvier).
Notre indicateur d’incertitude demeure élevé dans l’industrie et le bâtiment. Dans l’industrie, la situation de trésorerie se redresse mais est jugée encore dégradée, et l’opinion sur le niveau des carnets de commande s’effrite légèrement.
Concernant les conséquences de la situation énergétique, l’opinion remontée par les chefs d’entreprise s’améliore légèrement : ils sont de moins en moins nombreux à indiquer un impact sur leur activité au cours des trois prochains mois (29%, après 31% en janvier et 35% en novembre), notamment dans l’industrie.
Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que la progression du PIB au premier trimestre 2023 s’établirait ainsi autour de + 0,1% par rapport au trimestre précédent, ce qui est légèrement mieux qu’attendu dans nos dernières projections macroéconomiques, publiées en décembre